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Initiation à la " S O C I O L O G I E " - Blog de Christian Mailliot
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2 octobre 2013

Histoire du travail social

Interventions EJE1 + AS1 (26 septembre et 3 octobre 2013)

Histoire du travail social

 Cette intervention se présentera plutôt comme une lecture commentée de documents de nature différente : des extraits d’ouvrages et/ou de revues, des « archives », des extraits de films, etc. Elle s’arrêtera sur quelques importantes pour saisir les dynamiques historiques du travail social.

 

Trame indicative du cours :

  1. Qu’est-ce que le « social » ? La polysémie du mot social (et de l’adjectif social-e).

               1.1 Le social comme question (cf la question sociale)

               1.2 Le social comme lien (cf. le lien social et la solidarité)

               1.3 Le social comme domaine d’intervention

                              1.3.1 A propos des politiques sociales

                              1.3.2 A propos du secteur social et du travail social

                Documents :

1.         RAVON B., « Une définition variable selon les différentes acceptions du social », In Revue Problèmes politiques et sociaux, n°890, juillet 2003 (Dossier « Le travail social » réalisé par Bertrand Ravon).

2.         VRANCKEN D., Social barbare, Bruxelles, Couleur livres asbl, 2010, pp. 10-15.

                        => Ci-joint le schèma réalisé au tableau (ici amélioré avec "word")  le_social_3_acceptions

  1. L’invention du « social » ou le « social » au temps du 1er esprit du capitalisme*

Du 19e siècle au milieu du 20e siècle, la gestion du social est, selon Roger BERTAUX, extrêmement hétérogène : « d’une part la gestion du social oscille entre l’intervention étatique et le refus marqué de l’intervention de l’Etat au profit des seules oeuvres privées, d’autre part elle oscille entre trois pôles d’intervention : la simple répression, la moralisation des moeurs, la réforme des institutions visant l’amélioration des conditions de vie. »  (BERTAUX R., Pauvres et marginaux dans la société française, Nancy, P.U.N, 1994, p. 214.). Toutefois, à partir du Second Empire et surtout de la IIIe République, l’axe dominant du social « consiste dans l’oeuvre de moralisation et de civilisation des couches populaires, comme moyen principal de résoudre la « question sociale ». » BERTAUX R., Pauvres et marginaux dans la société française, Nancy, P.U.N, 1994, p. 223.).

             Dans ce contexte socio-historique, une multiplicité d’oeuvres charitables et sociales se développe. Parallèlement, un discours qui vise à conditionner l’attribution d’une aide à un changement de comportement chez le destinataire de cette intervention accompagne ce développement (BERTAUX R., Pauvres et marginaux dans la société française, Nancy, P.U.N, 1994, p. 196-214). Ce discours s’inscrit dans celui plus globalisant sur les classes populaires.

                2.1 De la charité et de la philanthropie

 

               2.2 De la question sociale

                  => 1848

2.3  L’invention de la solidarité

                     => Léon Bourgeois 1896

                     Le solidarisme : un article sur Léon Bourgeois et le solidarisme

                    => 1891

  1. La construction du « social » ou le « social » au temps du 2ème esprit du capitalisme*    

        

« L’Etat-providence exprime l’idée de substituer à l’incertitude de la providence religieuse la certitude de la providence étatique » affirme Pierre ROSANVALLON (ROSANVALLON P., La crise de l’Etat-providence, Paris, Edition du Seuil, 1981, p. 25.). Sur le plan des politiques sociales et de l’action sociale, ce mouvement est manifeste. En ce sens, la période socio-économique de l’après-guerre se caractérise, selon Roger BERTAUX : « tant par des types d’intervention de l’Etat-providence et associées à la prééminence d’un modèle de soutien du pouvoir d’achat des couches populaires, que par la croissance, la rationalisation et la transformation des services d’action sociale, tous éléments qui sont eux-mêmes associés [.../...], à des conceptions intégratives des pauvres et marginaux, et plus généralement de la classe ouvrière, issues plus ou moins directement de la doctrine keynésienne » (BERTAUX R., Pauvres et marginaux dans la société française, Nancy, P.U.N, 1994, p. 258.). C’est dans ce contexte que le service social, en tant que forme, s’objective fortement en se dotant, tout au long de cette période des « trente glorieuses », d’un « outillage anonyme lui assurant un caractère contraignant » (THEVENOT L., « Les investissements de formes », Conventions économiques, Paris, PUF-CEE, 1986, p. 30.).
                                                                           

  1. Les reconfigurations du « social » ou le « social  au temps du nouvel esprit du capitalisme*

Depuis les années 80, les politiques sociales et l’action sociale s’orientent, avec la crise de l’Etat-providence, vers «  un social du troisième type » (DONZELOT J.(éds), Face à l’exclusion. Le modèle français, Paris, Editions ESPRIT, 1991, p. 15.) où la problématisation se construit autour des questions de l’exclusion et de l’insertion. Précédemment, nous nous sommes intéressés à la manière dont la boîte noire du service social s’est fermée au cours des années 50-60. Or, à partir des années 70-80, les dénonciations visant le travail social s’accentuent. Reflétant ce mouvement, de nombreux ouvrages et rapports sur le travail social et l’action sociale sont publiés. Chacune de ces publications propose, à des degrés divers, de « repenser l’action sociale » (MONDOLFO P., Repenser l’action sociale, Paris, Dunod, 1997.).

               Textes d’appui :

1.        BLAIS M-C., La solidarité. Histoire d’une idée, Paris, Gallimard, 2007, pp. 9-15.

2.        DEMKO D., Léon Bourgeois. Philosophe de la solidarité, Paris, Edimaf, 2001, pp. 85-87.

3.        L’endéiamètre du Baron de Gerando

extraits_memoire_CM

 

5. Le travail social comme monde professionnel ou le travail social comme compétence professionnelle (AS et EJE)

               5.1 Les voix/voies de la professionnalisation <1922/1932>

 

               5.2 Les maisons (sociales) et leurs jardins (d’enfants)

Histoire_settlements_TAB

Notice sur les jardins d'enfants (réalisé par l'INRP)

           

               5.3 L’hygiène, la puériculture ou la cause des enfants

              

               5.4 De « l’espace des professionnalités sociales » (Cf. Michel Chauvière)

 

               Documents :

1.        CHAUVIERE M., Le travail social dans l’action publique. Sociologie d’une qualification controversée, Paris, Dunod, 2004, pp. 103-108.

2.        Photos issues du fonds documentaire du CEDIAS

 

Bibliographie

- AUTES M., Les paradoxes du travail social, Paris, Dunod, 1999.

- BLANCHARD N., L’avènement du département providence. Le social au conseil général de l’Hérault, Rennes, Editions ENSP, 2004.

- BEC C., L’assistance en démocratie. Les politiques assistantielles dans la France des XIXe et XXe siècles, Paris, Belin, 1998.

- BERTAUX R., Pauvres et marginaux dans la société française, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, 1994.

* BOLTANSKI L., CHIAPELLO E., Le nouvel esprit du capitalisme, paris, Gallimard, 1999.

- CASTEL R., Les métamorphoses de la question sociale. Une chronique du salariat, Paris, Fayard, 1995.

- CHOPART J-N., (éds.), Les mutations du travail social. Dynamiques d’un champ professionnel, Paris, Dunod, 2000.

- COHEN Y., BAUDOUI R., Les chantiers de la paix sociale (1900-1940), Fontenay-les-Roses, ENS Editions, 1995.

- DE LUCA V., Aux origines de l’Etat-Providence. Les inspecteurs de l’Assistance publique et l’aide sociale à l’enfance (1820-1930), Paris, INED, 2002.

- DESSERTINE D., DURAND R., ELOY J., GARDET M., MAREC Y., TETARD F., (éds.), Les centres sociaux 1880-1980 Une résolution locale de la question sociale ?, Villeneuve d’Ascq, 2004.

- DE SWAAN A., Sous l’aile protectrice de l’état, Paris, P.U.F, 1995.

- DIEBOLT E., Les femmes dans l’action sanitaire, sociale et culturelle, 1901-2001. Les associations face aux institutions, Paris, Femmes et associations, 2001.

- DUPRAT C., Usage et pratiques de la philanthropie. Pauvreté, action sociale et lien social à Paris, au cours du premier XIXe siècle, Paris, Comité d’histoire de la Sécurité sociale, 1996 [tome 1 et 2].

- FAYET-SCRIBE S., Associations féminines et catholicisme. De la charité à l’action sociale XIXe-XXe siècle, Paris, Les éditions Ouvrières, 1990.

- HORNE J., Le Musée social. Aux origines de l’Etat-providence, Paris, Belin, 2004.

- ION J., RAVON B., Les travailleurs sociaux, Paris, La découverte, 2002.

- ION J., Le travail social à l’épreuve du territoire, Paris, Dunod, 1996 [1ère éd.1990, Privat].

- MIGNON J-M., Une histoire de l’éducation populaire, Paris, La découverte, 2007.

- PROCACCI G., Gouverner la misère. La question sociale en France 1789-1848, Paris, Le seuil, 1996. Recension

- RATER-GARCETTE C., La professionnalisation du travail social. Action sociale, Syndicalisme, Formation 1880 – 1920, Paris, L’harmattan, 1996

- THOMAS H., La production des exclus. Politiques sociales et processus de désocialisation socio-politique, Paris, Presses Universitaires de France, 1997.

- TOPALOV C. (sous la dir.), Laboratoires du nouveau siècle. La nébuleuse réformatrice et ses réseaux en France, 1880-1941, Paris, EHESS, 1999.

- VERDES-LEROUX J., Le travail social, Paris, Les éditions de Minuit, 1978.

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